• “L’homme et sa femme se cachèrent de devant l’Éternel Dieu, au milieu des arbres du jardin.” Genèse 3. 8

     

    À Paris, sur le quai Branly, existe depuis 2006 un musée dédié aux arts et civilisations non occidentales, d’Afrique, d’Asie, d’Océanie et des Amériques. Il est un des musées les plus fréquentés au monde dans sa catégorie et accueille des collections d’« art premier » de grande qualité, mises en scène par une muséographie réussie et complétées par des expositions temporaires aux sujets variés.

    Chaque fois que je m’y rends, je suis frappé par l’omniprésence de trois thèmes, tout aussi marqués dans les quatre départements correspondant aux quatre continents :

    – Le premier est l’abondance de masques qui cachent le visage, de toute taille, de toute matière, de tout type : des îles du Pacifique au fond de l’Afrique, l’homme se pare d’un masque, particulièrement en société lors des grandes occasions.

    – Le second thème est la mort : nombre d’objets, de rituels, sont liés à la mort et à l’au-delà ; partout, l’être humain cherche à préparer son passage dans l’au-delà, à accompagner ses proches vers l’inconnu qui suit la mort.

    – Le troisième est le monde invisible : chamanes, sorciers, initiés, vêtus de tenues particulières et munis d’objets à destination magique, sont là pour mettre en relation les humains avec le monde occulte, pour conjurer les mauvais sorts lancés par les esprits maléfiques et appeler la bénédiction des esprits favorables à la tribu.

    Ces thèmes me rappellent Genèse 3 où on les retrouve tous les trois. Le monde invisible, par l’intermédiaire du serpent, vient tenter le premier couple (Gen. 3. 1). Honteux, Adam et Ève se cachent (Gen. 3. 8). Enfin, la sanction mortelle annoncée est confirmée (Gen. 3. 19). Toute l’humanité depuis a été marquée par ces trois éléments fondateurs de la chute. Pas étonnant de ce fait qu’on les retrouve de façon très visible dans un musée d’arts premiers, alors que le vernis de la civilisation occidentale et l’influence de ses racines judéo-chrétiennes les dissimulent.

    Mais les besoins des hommes restent les mêmes partout : reconnaître sa peur de la mort (Héb. 2. 15), accepter de tomber le masque pour s’avouer pécheur (1 Jean 1. 9) et passer du pouvoir des ténèbres au royaume d’amour de Dieu (Col. 1. 13). C’est ce message universel que les chrétiens ont le privilège de proclamer.

    Source (Plaire au Seigneur)

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  • [Jésus] quitta de nouveau les territoires de Tyr et de Sidon et vint vers la mer de Galilée, à travers le territoire de la Décapole. Alors on lui amène un sourd qui parlait avec peine, et on le prie de poser la main sur lui. Il le tira à l’écart, hors de la foule, lui mit les doigts dans les oreilles ; puis, avec sa salive, il lui toucha la langue ; levant les yeux vers le ciel, il soupira et lui dit : Ephphatha, c’est-à-dire : Ouvre-toi.” Marc 7. 31-34

     

    Beaucoup de personnes deviennent sourdes en vieillissant et ressentent douloureusement ce handicap qui les marginalise ; cependant, elles ont encore la possibilité d’exprimer oralement leurs besoins. Hélas, il se trouve des gens de tout âge qui sont encore plus handicapés, ne pouvant ni entendre ni parler.

    Le sourd-muet que rencontre le Seigneur fait partie de cette catégorie-là et ne dispose pas, bien sûr, de la langue des signes qui a cours aujourd’hui. Il ne peut entendre parler de la bonne nouvelle qu’apporte Jésus ; et quand bien même il en aurait eu connaissance, il ne peut exprimer clairement son besoin. Heureusement, des gens de l’endroit le conduisent à celui qui est le seul à pouvoir donner l’ouïe et la parole.

    Le Seigneur ne lui demande rien, mais utilise sa propre langue des signes et prononce la parole puissante qui rendra au sourd-muet l’usage de ses sens : “Ephphatha, c’est-à-dire : Ouvre-toi”. Étonnés, les témoins de ce miracle déclarent : “Il fait tout à merveille : il fait même entendre les sourds et parler les muets” (v. 37, Colombe).

    Aujourd’hui encore, lorsque Jésus sauve un pécheur, il fait également tout à merveille à son égard puisqu’il le rend capable :

    – d’entendre Dieu et de lui parler : c’est la communion avec Dieu ;

    – d’entendre Dieu et de le remercier : c’est la louange ;

    – d’entendre Dieu et de parler aux incroyants : c’est l’évangélisation ;

    – d’entendre Dieu et de parler aux croyants : c’est l’édification ;

    – d’entendre les autres et de les consoler : c’est l’encouragement ;

    – d’entendre la souffrance des hommes et de parler d’eux à Dieu : c’est l’intercession.

    Quand le Seigneur fait une chose, il la fait belle. Toutes proportions gardées, cela devrait être vrai de tous ceux qui suivent l’exemple de Jésus, le Serviteur parfait dans son service.

    Source (Plaire au Seigneur)

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  • “Éternel ! ta parole est établie à toujours dans les cieux… Selon tes ordonnances, ces choses demeurent fermes aujourd’hui ; car toutes choses te servent… Jamais je n’oublierai tes préceptes, car par eux tu m’as fait vivre.” Psaume 119. 89, 91, 93

     

    La période actuelle se caractérise par le refus de toute vérité définitive ou universelle : tout est particulier, tout est singulier. « Quant à moi, personnellement, je pense que, c’est mon opinion… ». C’est le primat de la subjectivité, du ressenti, du contextuel. Chacun a sa représentation des choses, sa culture, sa tradition, son chemin ; et nul ne peut prétendre avoir raison. La question qui prévaut aujourd’hui n’est pas : « Est-ce que c’est vrai ? » Mais : « Est-ce que cela fait du bien ? ». Autrement dit : Si cela fait du bien, cela est bon, même si c’est faux ! Beaucoup disent cela de la foi et de l’évangile. Ils ne disent pas : « C’est la vérité ». Ils disent : « Cela aide ». Mais un verre de vin, ça aide aussi… Et beaucoup de personnes croient des mensonges parce que ça les aide ! C’est toute la problématique de la séduction. Je pense aussi aux humoristes ; s’ils font rire, c’est bon — tant pis si ce n’est pas juste…

    En fait, dans tous ces domaines — matériel, moral ou spirituel — il y a une réalité qui ne doit pas être inventée, mais découverte, respectée, acceptée.

    Pour beaucoup, le domaine spirituel serait purement subjectif, sans rigueur possible. Mais que dit Paul au sujet de la résurrection ? “Je vous fais connaître, frères, l’évangile que je vous ai annoncé, que vous avez aussi reçu, dans lequel aussi vous êtes établis, par lequel aussi vous êtes sauvés, si vous tenez ferme la parole que je vous ai annoncée, à moins que vous n’ayez cru en vain” (1 Cor. 15. 1, 2). Et Jean d’ajouter : “Ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché… nous vous l’annonçons” (1 Jean 1. 1, 3). Ainsi, ce n’est pas croire qui sauve, c’est croire ce qui est juste et vrai. La sincérité ne suffit pas. Si je crois de tout mon cœur une chose fausse, est-ce la foi ? Mieux vaut croire un peu une chose vraie ! Acceptons les témoignages rapportés dans la Parole de Dieu. C’est du solide pour la vie et la mort !

    Source (Plaire au Seigneur)

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  • “Je n’ai pas honte de l’évangile, car il est la puissance de Dieu pour sauver quiconque croit, le Juif d’abord, et aussi le Grec. Car la justice de Dieu y est révélée sur la base de la foi, pour la foi, ainsi qu’il est écrit : Or le juste vivra de foi.” Romains 1. 16, 17

     

    L’Europe connaissait à cette époque un climat d’inquiétude face à la mort. Chacun cherchait à « mourir en règle ».

    Luther entre au couvent pour chercher l’assurance du salut ; mais il désespère : « Je croyais que c’en était fait de mon salut chaque fois que j’éprouvais la convoitise de la chair ».

    Il enseigne la théologie de 1512 à 1516. Il voulait alors percer le mystère d’une expression paulienne qui l’avait beaucoup troublé : “la justice de Dieu révélée sur le principe de la foi”. Il est d’abord révolté contre Dieu : dans l’A.T. il donne à son peuple une loi impossible à accomplir, dans l’évangile il vient demander des comptes. Maintenant Luther comprend que cette justice n’est pas l’instance juridique qui condamne des pécheurs coupables, mais le don que Dieu accorde à celui qui croit. Cette justice déclare juste celui qui se reconnaît incapable de plaire à Dieu et qui s’attend avec foi à lui.

    Il écrit : « Quand je le regardais sur la croix, je croyais que le Christ était pour moi comme la foudre ». Il ajoute : « Toi, Seigneur, tu es ma justice, mais moi, je suis ton péché : tu as assumé ce qui était à moi, et tu m’as donné ce que je n’étais pas ».

    Il se lance dans le combat pour la vérité. Il écrit : « Mon devoir était de parler, et j’aime mieux exciter la colère du monde que celle de Dieu ». Ce qui le pousse à agir, c’est la vente des « indulgences ». En effet, l’Église catholique proposait alors les mérites des saints et de Jésus Christ comme moyen d’accéder au salut ; on pouvait les acquérir avec des pénitences ou de l’argent. Cela révolte Luther, il veut avertir ses contemporains. Il dénonce ces erreurs funestes dans les 95 thèses affichées à la porte de l’église de Wittenberg le 31 octobre 1517. Imprimeurs, religieux, pèlerins se chargeront de les répandre rapidement à travers l’Europe. Le mouvement de la Réforme était né.

    Luther a ouvert la voie à cette œuvre de l’Esprit, dont nous sommes les bénéficiaires aujourd’hui.

    Source (Plaire au Seigneur)

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  • “Là où est ton trésor, là sera aussi ton cœur… Personne ne peut servir deux maîtres ; car ou il haïra l’un et aimera l’autre, ou il s’attachera à l’un et méprisera l’autre.” Matthieu 6. 21, 24

     

    Un compromis est un arrangement, on pourrait dire un marchandage. La vie en société nécessite des compromis, tout comme la vie de famille ou de couple… et celle de l’Église. Une personne qui ne fait jamais de compromis est insupportable, car elle ne tient jamais compte de l’opinion et des désirs des autres.

    Mais aucun compromis avec le mal ou le mensonge n’est acceptable dans la vie de l’Église et du chrétien ! La Bible dit que c’est de l’intérieur de l’Église que se lèveront de faux prophètes, des loups déguisés en brebis qui mettront en doute la Parole de Dieu (Act. 20. 29, 30). Pourra-t-on s’arranger avec eux, faire des compromis ? La passivité à ce niveau serait coupable. Elle sert toujours la cause de notre ennemi.

    Jésus parlait avec autorité, à la différence des scribes (Matt. 7. 29). Pourquoi avait-il autorité ? Parce que son cœur était sans partage devant Dieu. Et ceux qui s’en sont le mieux rendus compte, ce ne sont pas les disciples, mais les démons et les esprits impurs. “Que nous veux-tu, Jésus, Fils de Dieu ? Es-tu venu ici avant le temps pour nous tourmenter ?” demandaient-ils (Matt. 8. 29). C’est pour cela que Jésus a eu tant d’ennemis et qu’on a cherché à le faire mourir. Et sur la croix, il a démontré que son cœur était tout entier pour Dieu. Cette croix, c’est la victoire sur tous les compromis !

    Allons-nous imiter notre Seigneur, même à notre petit niveau ? Nous avons un “Dieu jaloux”. C’est écrit (Ex. 20. 5). On pourrait dire un Dieu qui ne partage pas la première place. Cela doit nous faire réfléchir. Qui est à la première place, dans mon cœur ? Pour répondre à cette question, nous pouvons en poser quelques autres, plus simples, mais pertinentes : À qui est-ce que je cherche à plaire avant tout ? De qui est-ce que je désire faire la volonté ? Est-ce que j’ai suffisamment bien compris ce qu’il me dit, ce qu’il m’offre, ce qu’il me demande, ou est-ce encore flou ? Est-ce qu’un jour j’ai dit “oui” à Jésus Christ ? Est-ce que je suis sa brebis ? Est-il mon berger ? Il a dit : “Mes brebis écoutent ma voix, moi je les connais, et elles me suivent” (Jean 10. 27).

    Source (Plaire au Seigneur)

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