Vendredi 21 Juillet 2023

"Le souverain sacrificateur se leva, et lui dit : Ne réponds-tu rien ? Qu'est-ce que ces hommes déposent contre toi ? Jésus garda le silence. Et le souverain sacrificateur, prenant la parole, lui dit : Je t'adjure, par le Dieu vivant, de nous dire si tu es le Christ, le Fils de Dieu. Jésus lui répondit : Tu l'as dit." Matthieu 26. 62-64

Questions et réponses

Deux jours avant que Caïphe ne le soumette à l'interrogatoire rapporté dans le verset du jour, Jésus interroge les pharisiens : "Que pensez-vous du Christ (équivalent grec du mot hébreu « Messie ») ? De qui est-il fils ?" Leur réponse est instantanée : "De David", disent-ils. En effet, "Fils de David" était le titre messianique le plus en usage à l'époque de Jésus ! Le Seigneur leur pose alors question suivante : "Comment donc David, animé par l'Esprit, l'appelle-t-il Seigneur ?" (Psaume 110. 1). Placé devant l'évidence que le Messie, "fils de David", est d'origine divine selon ce psaume, ils cessent tout dialogue pour éviter d'être contraints de le reconnaître aussi pour le Seigneur (Matthieu 22. 41-46).

Deux jours plus tard, c'est à Caïphe, souverain sacrificateur, d'interroger Jésus, lequel s'abstient de répondre aux faux témoignages de ses accusateurs. Or, il faut que Caïphe ait de quoi le condamner. Il a donc recours à l'adjuration, moyen solennel par lequel on contraint un inculpé à répondre. Caïphe sait par le pharisiens combien souvent le Seigneur à évoqué sa qualité de Messie et celle de Fils de Dieu. Aussi sa question est-elle formulée de telle façon que le Seigneur ne puisse pas échapper à une confession qui sera interprétée comme blasphème passible de la lapidation (Lévitique 24. 16). La réponse que reçoit Caïphe est : "Tu l'as dit" ou "Je le suis" (Marc 14. 62). Elle lui paraît suffisante pour condamner "le Christ, le Fils de Dieu" au titre de blasphémateur !

Aujourd'hui, comme les pharisiens, l'homme ferme son oreille au message du Sauveur ou, comme Caïphe, il le condamne, lui déniant tout caractère divin et toute autorité morale. Pourtant, si les outrages autrefois n'ont pas empêché le Seigneur de donner sa vie sur la croix pour que "quiconque croit en lui [...] ait la vie éternelle", aujourd'hui son message retentit encore : "Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi [...] ne mourra jamais. Crois-tu cela ?" (Jean 11. 25-26).

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Source (Plaire au Seigneur)