“J’ai porté envie aux arrogants… J’ai été battu tout le jour, et mon châtiment revenait chaque matin… Quand j’ai médité pour connaître cela, ce fut un travail pénible à mes yeux, jusqu’à ce que je fusse entré dans les sanctuaires de Dieu… j’ai compris leur fin… Ma chair et mon cœur sont consumés ; Dieu est le rocher de mon cœur, et mon partage pour toujours.” Psaume 73. 16, 17, 26

Qu’il est dur de se réveiller chaque matin, si le sommeil est accordé, de se lever, si la force est suffisante, et de se retrouver jour après jour face à la même épreuve, comme Asaph.

Qu’il est dur de commencer la journée sans savoir si on la terminera, tant la souffrance est grande.

Qu’il est dur de terminer une journée dans l’amertume, en comparant sa souffrance à l’insouciance de ceux pour qui tout va bien et qui ignorent volontairement Dieu : “ils prospèrent dans le monde, ils augmentent leurs richesses” (v. 12), au-delà de ce qu’ils ont même imaginé (v. 7).

Asaph, qui souffre tant, en conclut amèrement que c’est en pure perte qu’il a purifié son cœur (v. 13).

Dans son agitation, il compare sa situation à celle des méchants pour qui apparemment tout va bien. Il ne trouve pas d’explication, jusqu’au jour où il décide de se tourner vers Dieu, d’entrer dans ses sanctuaires. Alors la lumière divine jaillit, ses tourments d’esprit s’évanouissent. Sa conscience s’éveille, son intelligence lui revient, sa volonté intervient. Il comprend que la prospérité du “méchant” est sa perte et que rien ne subsistera de sa gloire et de ses succès.

Mieux, il constate que Dieu l’a saisi par la main droite pour le conduire dans la gloire (v. 23). Asaph est même étonné de s’être cru si malheureux, alors qu’il avait le privilège d’être avec Dieu.

« Quel changement ! » dira-t-on ! Non et oui !

Non, parce que l’épreuve n’a pas disparu, elle est toujours présente, peut-être plus dure qu’avant : sa chair et son cœur en sont consumés (v. 26).

Oui, parce qu’il se confie maintenant dans la force, la sagesse et la grâce divines.

Oui, parce que Dieu est son vrai bien, il est le rocher de son cœur, sa part pour toujours.

Oui, parce qu’il a mis sa confiance dans le Seigneur, l’Éternel, pour raconter tout ce que Dieu a fait (v. 28).

Source (Plaire au Seigneur)