Que peut-on obtenir, quelle aide espérer de quelqu’un qui est pauvre parmi les pauvres ? C’est le raisonnement qu’ont tenu de nombreux Juifs en voyant Jésus marcher parmi eux. Que pouvait-on attendre de ce prédicateur qui n’avait “pas où reposer sa tête” (Luc 9. 58) ? Quelques femmes “l’assistaient de leurs biens” (Luc 8. 3). Il acceptait l’hospitalité qu’on lui offrait, s’invitait même parfois (Luc 19. 5). Ses disciples ne portaient “ni bourse, ni sac, ni sandales” (Luc 10. 4) ; on les avait surpris à manger des épis de blé parce qu’ils avaient faim (Luc 6. 1) ; dans une autre occasion, ils n’avaient trouvé que cinq pains et deux poissons à offrir à une foule… On ne peut rien attendre d’une telle personne. Tel est le raisonnement humain qui juge selon les apparences.

Pourtant, que nous dit la Parole de Dieu ? Le verset du jour n’est pas un commentaire sur le statut économique de Jésus. Non ! Créateur de l’univers, possédant toutes choses, le Christ Jésus a de lui-même renoncé à tout ce qu’il avait et il a pris la condition d’esclave (Phil. 2. 7). Il s’est ainsi volontairement asservi aux limitations de la nature humaine. Il s’est encore abaissé jusqu’à naître dans une étable et jusqu’à vivre ensuite parmi les humbles et les méprisés de son peuple. Que pouvait-il donc donner ?

Il lui restait la vie et cette vie, il l’a donnée “en rançon pour beaucoup”, il l’a donnée pour ses brebis afin qu’elles aient la vie en abondance (Jean 10. 10-12). Il a consenti à subir la condamnation destinée aux criminels les plus vils, ceux auxquels la justice infligeait un supplice honteux, exposé aux injures et au mépris de la société. En un mot, il “a enduré la croix” (Héb. 12. 2).

Et par le don de sa vie, “ceux qui l’ont reçu” ont été enrichis. Désormais “enfants de Dieu”, “bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ” (Eph. 1. 3), “nous nous glorifions dans l’espérance de la gloire de Dieu” (Rom. 5. 2).

 

Source (Plaire au Seigneur)