La miséricorde s’élève au-dessus du jugement. Jacques 2:13

Dans ce verset, nous comprenons que l’apôtre Jacques veut montrer l’importance de la miséricorde, mais nous sentons aussi confusément que cette miséricorde ne peut empêcher que nos actes aient des conséquences (le verset précédent nous le confirme énergiquement). Voyons le contexte.

L’apôtre Jacques parle ici des riches et des pauvres et de notre attitude envers eux. Il est particulièrement sévère envers ceux qui font des différences entre les personnes (v. 9) et envers celui qui n’a pas usé de miséricorde (v. 13). Puis il ajoute : la miséricorde s’élève au-dessus du jugement. Il semble dire à ses lecteurs : «Vous êtes prompts à juger sur les apparences, mais sachez que la miséricorde est meilleure que le jugement». Comme le modèle de tout est en Dieu (Éphésiens 5:1), quelques exemples éclaireront ce verset.

La désobéissance d’Adam et d’Ève était un outrage au Dieu souverain. Aussi sont-ils chassés du jardin d’Éden et connaîtront-ils la mort physique. Mais sa miséricorde s’élève au-dessus du jugement mérité. Dieu appelle l’homme et lui donne l’assurance d’une délivrance totale (Genèse 3:15).

David avait gravement péché en prenant Bath-Shéba, femme d’Urie, et en faisant mourir ce dernier. Malgré sa confession qui rétablit sa communion avec Dieu, il devra en supporter les conséquences dans sa famille (2 Samuel 12:10-15). Toutefois, la miséricorde de Dieu brille d’une façon merveilleuse et inattendue : Salomon naîtra de Bath-Shéba (2 Samuel 12:24,25).

David pèche de nouveau, cette fois par orgueil. Il veut compter ses troupes (1 Chroniques 21). Le jugement tombe sur son peuple : l’Éternel envoie trois jours de peste. Quel spectacle de misère ! Mais David sacrifie sur l’aire d’Ornan le Jébusien, et la plaie s’arrête. Il s’écrie alors : C’est ici la maison de l’Éternel Dieu (1 Chroniques 22:1). En effet, quelques années plus tard, son fils y construit le temple (2 Chroniques 3:1).

La croix de Golgotha n’est-elle pas la démonstration la plus éclatante de notre verset ? Les hommes qui ont crucifié le Fils de Dieu ne méritaient-ils pas le jugement ? Mais Jésus s’est écrié : Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font (Luc 23:34). L’immense miséricorde divine a triomphé du jugement.

Ne devrais-je pas, moi aussi, être disposé à plus de miséricorde et moins d’esprit de jugement ?

Source (Plaire au Seigneur)