• Jésus en deuil

    [Hérode] envoya décapiter Jean dans sa prison… Alors ses disciples vinrent enlever le corps et l’ensevelirent ; puis ils allèrent rapporter à Jésus ce qui était arrivé.” Matthieu 14. 10-12

     

    Quelle triste journée que celle de l’enterrement de Jean-Baptiste ! Le précurseur du Messie a été décapité par la volonté d’un tyran manipulé par une femme corrompue. Quelques-uns de ses disciples ont le courage d’aller chercher son corps pour l’ensevelir pieusement. Et maintenant, que leur reste-t-il ? Ce prophète qu’ils ont suivi n’est plus. C’est alors qu’ils se tournent vers Jésus, celui que Jean annonçait : Jésus, l’Agneau de Dieu.
    Quelle douleur également pour Jésus d’apprendre la mort de celui auquel, quelque temps auparavant, il avait rendu un témoignage exceptionnel : “plus qu’un prophète… il n’en a été suscité aucun de plus grand” (Matt. 11. 9-11). L’homme parfait doit faire face à la mort d’un de ses proches et son attitude peut être en exemple aux croyants qui passent par le deuil.
    – “L’ayant appris, Jésus se retira de là en barque dans un lieu désert, à l’écart” (Matt. 14. 13). La première réaction, à la suite d’une séparation douloureuse, est souvent de rechercher la solitude. C’est une attitude normale, saine, mais qui ne doit avoir qu’un temps. Autrement, on court le risque de garder son chagrin et de pleurer sur soi.
    – “[Jésus] vit une grande foule : il fut ému de compassion envers eux et il guérit leurs infirmes” (Matt. 14. 14). La peine du Seigneur ne lui fait pas oublier les autres et leurs besoins. Celui qui est parti n’a plus besoin de rien ; en revanche, ceux qui nous entourent peuvent souffrir et susciter notre compassion. Passer soi-même par la souffrance aide à mieux comprendre celle des autres.
    – “Il monta sur la montagne, à l’écart, pour prier” (Matt. 14. 23). Ce chagrin, Jésus ne le garde pas pour lui, mais l’expose à son Dieu. Le Père des miséricordes sait nous consoler de toute notre affliction (2 Cor. 1. 3, 4). Répandons librement notre peine devant lui !
    Il est vrai que Jésus était Dieu, il était parfait, il savait qu’un jour il ressusciterait Jean-Baptiste… C’est juste, mais n’effaçons pas l’humanité de notre Seigneur : celui qui a appris le martyre de Jean-Baptiste, celui qui a pleuré au tombeau de Lazare, est celui qui peut compatir avec nous, car “il a souffert lui-même” (Héb. 2. 18). Ayons la sensibilité de Jésus face aux épreuves de nos frères et sœurs.
     
    Source (Plaire au Seigneur)
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