Samedi 12 Décembre

Ému de compassion

Un des traits les plus touchants de notre Seigneur est sa compassion, c’est-à-dire sa sensibilité aux souffrances des autres. Dans les évangiles, elle s’est montrée à plusieurs reprises. Regardons trois de ces occasions dans l’évangile selon Marc.

Jésus, étant sorti, vit une grande foule ; et fut ému de compassion envers eux parce qu’ils étaient comme des brebis qui n’ont pas berger ; et il se mit à leur enseigner beaucoup de choses (Marc 6:34).

Jésus et ses disciples ont prévu d’aller à l’écart pour se reposer. Mais la foule les devance : que faire ? Renvoyer toutes ces personnes qui ont fait un long chemin pour entendre la Parole de Dieu ? Ému par leurs besoins spirituels, le Seigneur les enseigne longuement. Le bon berger supplée ainsi à la négligence des autorités religieuses, «ces pasteurs de néant» (Zacharie 11:17) qui ne répondent pas aux attentes de ces âmes.

Jésus, ayant appelé ses disciples, leur dit : Je suis ému de compassion envers la foule, car voici trois jours déjà qu'ils demeurent auprès de moi, et ils n'ont rien à manger ; et si je les renvoie à jeun dans leur maison, ils tomberont en défaillance par le chemin ; car quelques-uns d'entre eux sont venus de loin (8. 1-3).

De nouveau, la foule se presse autour du Seigneur. Attentif à tous les besoins, Jésus remarque leur épuisement physique: il devient urgent de nourrir les corps affamés. Pour la seconde fois, il multiplie les pains.

Si tu peux quelque chose, assiste-nous, étant ému compassion envers nous (9. 22).

Telle est la supplication du père d’un enfant démoniaque, à Jésus à peine redescendu de la montagne de la transfiguration. La délivrance de cet enfant montre qu’effectivement le Seigneur a bien été ému par la détresse de cet homme affligé par l’état de son enfant.

Besoins de l’esprit, besoins du corps, besoins de l’âme, notre Seigneur sait répondre à tout, car il connaît parfaitement la nature humaine. Aucune souffrance ne le laisse insensible.

Selon les circonstances et nos sensibilités, nous serons plutôt émus par les détresses du corps, celles de l’âme ou celles de l’esprit. Certains enseigneront, d’autres auront un service pastoral d’encouragement, d’autres enfin s’engageront dans une aide humanitaire concrète. Sans hiérarchiser ces divers services, laissons-nous émouvoir par les besoins si grands et si variés de ceux qui nous entourent et apprenons du parfait modèle la façon d’y répondre.

Source (Plaire au Seigneur)