“Mon serviteur réussira. Il grandira et gagnera en importance, il sera très haut placé. Tout comme beaucoup ont été horrifiés en le voyant, tant son visage été défiguré, tant son aspect était différent de celui des humains.” Ésaïe 52. 13, 14

Selon des critères humains universels, la courte vie de Jésus est un échec ! “Il n'avait ni beauté ni splendeur  propre à attirer nos regards, et son aspect n'avait rien pour nous plaire” (Es. 53. 2). Un échec parce qu’il n’avait pas une prestance remarquable, parce qu’il n’a pas construit d’édifice ou de château, parce qu’il n’a pas mené de campagne militaire glorieuse… Il est mort par le supplice horrible et infamant de la crucifixion, condamné, rejeté par tous, abandonné par ses disciples et même renié par l’un d’eux. Le monde n’aime pas voir le malheur, mais ce sont les propres malheurs des hommes que Jésus exposait sur la croix. Le monde préfère entendre de belles histoires qui satisfont sa convoitise, qui finissent bien et surtout qui ne lui demandent pas de réfléchir ou de se remettre fondamentalement en cause.

Pour le croyant, Jésus est le modèle : “Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un modèle” (1 Pi. 2. 21). Le modèle parce qu’il a été l’incarnation du bien au milieu du mal, l’homme juste au milieu des injustes. Il a laissé des traces sur la terre pour que nous puissions le suivre en posant nos pieds dans l’empreinte de ses pas ; il nous a frayé un chemin de lumière au milieu des ténèbres du monde. Modèle encore quand, homme sans péché et sans fraude, il endurait jour après jour “la contradiction des pécheurs contre lui-même” (Héb. 12. 3) ; quand il subissait le mépris et le rejet de ceux qu’il venait arracher à la mort et qu’il en ressentait une intense souffrance. Son chemin se termine à la croix mais la croix est le carrefour de l’histoire du monde. D’une part elle est la condamnation et le jugement de ceux qui rejettent Dieu et celui qu’il a envoyé ; d’autre part, elle est une source de vie pour quiconque croit et regarde à ce que Jésus a subi pour lui ; elle est aussi le début du chemin pour celui qui désire le suivre.

Échec pour le monde, modèle pour le croyant !… Et c’est bien au croyant de montrer au monde le modèle qu’il convient de suivre.

Source (Plaire au Seigneur)