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Politiquement correct
“Que l'immoralité sexuelle, l'impureté sous toutes ses formes ou la soif de posséder ne soient même pas mentionnées parmi vous, comme il convient à des saints. Qu'on n'entende pas de paroles grossières, de propos stupides ou équivoques - c'est inconvenant - mais plutôt des paroles de reconnaissance.” Éphésiens 5. 3, 4
Certaines expressions de la vie courante connaissent des développements linguistiques et géographiques inattendus. Par exemple : « politiquement correct ». Initialement, cette expression est apparue aux États-Unis pour épurer le langage de termes jugés dévalorisants, choquants, discriminatoires ou racistes.
Cette expression a ensuite connu un succès planétaire et a été traduite mot pour mot en français. Dans la langue de Voltaire, le sens a évolué pour désigner, de façon généralement péjorative, une façon de « noyer le poisson » ou de manier la « langue de bois ».
Or, dans son sens original, le « politiquement correct » a des vertus non négligeables. Un sociologue américain faisait remarquer : « Il est de bon ton aujourd’hui de se moquer du « politiquement correct », mais en rendant inacceptable l’expression publique du racisme, il a petit à petit changé le ton de la société. ». Sans cette évolution du contexte, ajoutait-il, jamais une personne de couleur n’aurait pu être élue président des États-Unis.
L’apôtre Paul n’aurait peut-être pas renié l’expression. Dans le verset du jour, il demande à ses frères et sœurs de bannir de leur langage toute expression graveleuse, indécente ou impure, en premier lieu dans le domaine sexuel. Le contexte dans lequel nous vivons rend la mise en pratique bien difficile : les blagues « en dessous de la ceinture », les plaisanteries douteuses, les allusions salaces, forment le quotidien de certains médias et d’une large part des conversations autour de la machine à café — sans parler de beaucoup d’humoristes dont c’est le fonds de commerce.
Ne nous y trompons pas : nous laisser aller à les imiter, nous amènerait insensiblement, sans le vouloir, à abaisser nos standards moraux. L’adultère, la fornication, l’impudicité, ne nous apparaîtront plus comme si condamnables.
A contrario, bannir de notre langage ces propos douteux, nous aidera à conserver la pureté de la sexualité épanouie que présente la Bible. Comment y arriver ? En ayant des pensées et des paroles dirigées vers le bien (voir Phil. 4. 8, 9). D’autres versets de la lettre aux Éphésiens nous ouvrent des pistes : “[ayez] plutôt des actions de grâces”, “entretenez-vous par des psaumes, des hymnes”, la parole “bonne, propre à l’édification”, etc. Nous découvrirons ainsi la vertu transformatrice du « politiquement correct » selon Paul !
Source (Plaire au Seigneur)
« Votre semence détermine votre récolteQuand tu es invité... Quand tu invites (5) - Lecture proposée : Luc 14. 7-14 »
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