Mercredi 23 Mars 2022

Ne pas faire de distinction entre personnes

Mes frères, ne mêlez pas des considérations de personnes avec la foi en notre Seigneur Jésus-Christ, Seigneur de gloire. Jacques 2:1

Dans notre civilisation occidentale, presque tout le monde s’accorde à reconnaître qu’il est contraire à "l’humanisme" de faire des distinctions entre personnes, c’est-à-dire de prendre en considération la richesse, l’origine ethnique ou familiale, le rang social, pour adopter une attitude bienveillante ou non envers les gens que nous rencontrons. Ce n’est pas pour autant que les comportements de la plupart des gens se modifient. Combien de personnes se prétendent hostiles au racisme tout en supportant mal la proximité de certains étrangers !

C’est pour de bien meilleures raisons que Jacques nous recommande de ne pas mêler des considérations de personnes à nos relations entre chrétiens : c’est parce que cette manière de faire est incompatible avec "la foi de notre Seigneur Jésus-Christ, Seigneur de gloire". Le mot foi désigne ici l’adhésion des croyants au christianisme, ou plutôt le fait qu’ils font partie d’un autre monde, le royaume de Dieu dont Jésus-Christ est le Seigneur de gloire. Le royaume de Dieu, en effet, est régi par des lois différentes de celles du monde dans lequel nous vivons et dont Satan est le prince. La motivation qui anime les sujets de Jésus-Christ et le but qu’ils cherchent à atteindre sont aussi tout-à-fait à l’opposé de ceux des gens de ce monde.

Ce qui conduit ces derniers, c’est le désir de paraître, de posséder toujours plus, de dominer sur les autres, de satisfaire leurs passions. Le chrétien, lui, se souvient de ce que le Seigneur a dit : "Ce qui est haut estimé parmi les hommes est une abomination devant Dieu" (Luc 16:15). Ce qu’il cherche, c’est à reproduire la démarche d’abnégation et de service de son Maître, lui qui, dans son amour, avait comme seule volonté de servir Dieu et les hommes quoi qu’il dût lui en coûter.

C’est ainsi que, dans ce verset et les suivants, Jacques développe ce qu’il a écrit à la fin du chapitre précédent concernant le "service religieux pur et sans tache devant Dieu le Père" : "visiter les orphelins et les veuves dans leur affliction", c’est-à-dire venir en aide à ceux qui sont en situation de faiblesse.

Source (Plaire au Seigneur)