• Mauvaises priorités

    “Que ferons-nous pour ceux qui restent, pour qu’ils aient des femmes, vu que nous avons juré par l’Éternel de ne pas leur donner de nos filles pour femmes ? Nous, nous ne pouvons pas leur donner des femmes d’entre nos filles ; car les fils d’Israël ont juré, disant : Maudit celui qui donne une femme à Benjamin !” Juges 21. 7, 18

     

    La fin du livre des Juges constitue l’une des pages les plus sombres de la Bible. Après un épouvantable viol collectif dans un village de la tribu de Benjamin, une guerre civile aboutit à l’extermination presque complète de la tribu coupable. Frappées par cette saignée humaine, les onze tribus se demandent alors comment assurer la descendance des quelques rescapés de Benjamin.

    En effet, devant l’horreur du crime, les autres tribus avaient pris l’engagement solennel (quoique hâtif) de ne jamais donner leurs filles pour femmes à un Benjaminite. Pour ne pas être parjures, elles imaginent un double subterfuge :

    – D’abord elles vont cruellement rayer de la carte une ville, Jabès de Galaad, qui ne s’était pas jointe à la coalition contre Benjamin, en n’épargnant que les filles vierges qui seront données aux Benjaminites survivants.

    – Ensuite, le compte n’y étant pas encore, les Israélites vont « autoriser » le rapt de jeunes filles par les Benjaminites non encore « pourvus » à l’occasion d’une fête à l’Éternel.

    Ainsi les 600 Benjaminites survivants ont pu se marier et la survie de cette tribu a été assurée.

    Ce récit pose néanmoins une grave question : le vœu contracté devant Dieu devait-il passer devant toute autre considération ? Valait-il le massacre d’une ville entière, enfants et femmes compris ? Valait-il cette sombre « magouille » à l’occasion d’une fête dite religieuse ? Certes, Dieu avait indiqué dans la loi la solennité qu’il attachait au vœu : “Quand un homme aura fait un vœu à l’Éternel, ou quand il aura fait un serment, pour lier son âme par une obligation, il ne violera pas sa parole ; il fera selon tout ce qui sera sorti de sa bouche” (Nom. 30. 3). Mais Dieu avait d’abord dit dans les dix commandements fondamentaux : “Tu ne tueras point… Tu ne déroberas point” (Ex. 20. 13, 15).

    Réfléchissons à l’ordre de nos priorités : il peut aussi nous arriver de nous cramponner à un commandement de Dieu, certes bien clair — au point de contrevenir à d’autres principes divins qui devraient passer avant. Réexaminons devant Dieu l’ordre de nos priorités !

    Source (Plaire au Seigneur)

    « Dieu a une réponse à la souffrance Je veux que tu gagnes ! »
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