Dimanche 22 novembre

Texte Biblique : Ésaïe 43/25

Le pardon n'est pas l'oubli

"C'est moi, moi qui efface tes transgressions pour l'amour de moi, et je ne me souviendrai plus de tes péchés."

L'Écriture dit que Dieu ne se souviendra plus de nos péchés : "Je pardonnerai leur iniquité, je ne me souviendrai plus de leur péché" (Hébreux 10/17 ; Jérémie 31/34). Ceux qui essaient d'oublier les offenses reçues s'aperçoivent souvent qu'ils ne le peuvent pas. Doivent-ils remettre en cause la réalité du pardon qu'ils ont accordé ? Non ! Le cerveau a une fonction de mémoire d'enregistrement haute-fidélité dont la hiérarchie n'est pas chronologique mais selon l'intensité émotionnelle.

Ichthus explique : "Il existe un malentendu sur les verbes "se rappeler" et "oublier". On pense à un phénomène de mémoire ou de "blanc". Or, dans l'Écriture, "se rappeler" c'est "agir conformément à", et "oublier" c'est "ne plus tenir compte de", ce qui ne veut pas dire qu'on n'a plus de souvenir." (Ichthus 1983-7 p. 13)

Dieu, qui est omniscient, n'est pas amnésique. Il ne peut oublier. Le pardon divin n'est ni un "trou de mémoire", ni un moment d'amnésie, ni pire encore, un refoulement. Ne plus se souvenir de nos péchés signifie que Dieu n'utilisera jamais le passé contre nous, qu'il a enlevé nos péchés et les a emportés loin de nous. Michée précise le sens du verbe "oublier" : "Quel Dieu est semblable à toi, qui pardonne l'iniquité et qui oublie les péchés ?... Il prend plaisir à la miséricorde... il mettra sous ses pieds nos iniquités ; tu jetteras au fond de la mer tous leurs péchés". (Michée 7/18-19)

C'est la même idée qu'exprime le psalmiste : "Autant l'orient est éloigné de l'occident, autant il éloigne de nous nos transgressions." (Psaume 103/12)

L'oubli, jusqu'à un certain point, peut résulter du pardon, mais n'est ni la condition ni la preuve du pardon. Que Dieu vous bénisse et vous encourage sur ce beau chemin du pardon.

D. Mourot

Source (Trésors Quotidiens)