Vendredi 7 Avril 2023

Le jour où Jésus est mort

"Mais il a plu à Dieu de le briser par la souffrance." Ésaïe 53.10 BDS

Á lire le récit de l’arrestation et du procès de Jésus, il semble évident que les leaders juifs étaient coupables de perversion de justice. Cela explique pourquoi pendant des siècles les juifs étaient considérés comme les assassins du Christ. Quant à Pilate, lui qui aurait pu rendre un jugement équitable, il préféra se laver les mains et envoyer Jésus à la mort sur la croix. Tous ces hommes, juifs et romains, ont agi avec cruauté et mépris de toute intégrité en mettant à mort Jésus. Or le prophète Ésaïe, sans disculper la responsabilité humaine, déclare que la décision “de le briser par la souffrance” émanait de Dieu seul. C’est Lui qui avait établi un plan selon lequel Son Fils bien-aimé devait souffrir une agonie de douleur indicible et d’humiliation afin d’endosser nos péchés. Les critiques de la foi chrétienne décrivent souvent le Dieu de l’AncienTestament comme un être cruel et sévère. D’autres imaginent que ce Dieu cruel est devenu un Dieu de grâce après la mort de Jésus, comme si les souffrances de Celui-ci avaient assoupli quelque peu Son caractère. C.H. Spurgeon écrit : “De telles pensées constituent une insulte à l’encontre de la grâce glorieuse de Dieu, notre Père... Jésus-Christ n’est pas mort pour rendre Son Père aimant envers la race humaine, mais Il est mort parce que Dieu, Son Père, avait tant d’amour envers nous.” Jésus a été l’homme-Dieu qui est mort sur la croix pour nos péchés, mais la décision appartenait autant à Dieu le Père, qu’à Dieu le Fils et à Dieu le Saint-Esprit, unis dans le concept du salut avant même le début de l’humanité. Revenons en arrière plusieurs siècles : un vieil homme reçoit l’ordre d’aller sacrifier son propre fils, le seul qui doit hériter de ses possessions. Imaginez-les, cheminant dans le désert pendant trois jours, Abraham et son fils Isaac, en route vers la montagne où Dieu lui avait demandé d’aller sacrifier son fils. Imaginez leur angoisse à tous deux, le premier à l’idée de plonger un poignard dans le cœur de son fils, le second à l’idée de mourir aussi jeune, sans savoir pourquoi Dieu exigeait un tel sacrifice. Ce que les deux hommes étaient prêts à faire, mûs par un simple sentiment d’obéissance, Dieu l’a accompli réellement, mû seulement par un incompréhensible amour pour nous ! Jésus n’a même pas ressenti de soutien spirituel de Son Père au moment de mourir, car Dieu L’avait alors abandonné, d’où Son dernier cri de désespoir : “Mon Dieu, Mon Dieu, pourquoi M’as-Tu abandonné ?” (Matthieu 27. 48).

Source (Sa Parole pour Aujourd'hui)