Jeudi 4 Février 2021

Le bois vert

Si l'on traite ainsi le bois vert, qu'arrivera-t-il au bois sec ? Luc 23:31 ; Lire aussi Jérémie 11:16-19

Qu’il est dur pour Jésus, ce chemin qui va de Gabbatha, où il a été jugé et fouetté, à Golgotha, où il sera crucifié ! Devant sa souffrance et sa faiblesse, les femmes de Jérusalem pleurent. Se tournant vers ces femmes qui se lamentent sur lui, Jésus leur demande de ne pas avoir pitié de lui, mais plutôt d’elles-mêmes. Il pense au terrible châtiment qui va s’abattre sur Jérusalem et sur ceux et celles qui refusent de le reconnaître comme l’envoyé de Dieu.

Pour illustrer son propos, le Seigneur prononce la phrase un peu mystérieuse qui est citée en tête. Peut-être est-ce une allusion au prophète Jérémie : Jésus est, lui, celui que l’Éternel avait appelé Olivier vert, beau de son fruit excellent (Jérémie 11:16). Il possède en lui-même cette vie qui lui a permis de produire un fruit parfait pour Dieu pendant toute sa vie sur terre. Et si sa beauté est restée en général cachée à ses contemporains, Dieu y a trouvé une excellence unique.

Mais cette fraîcheur de la vie divine en Christ fait ressortir, par contraste, la sécheresse des hommes (le bois mort) qui l’entourent. Alors, ils décident de se débarrasser de lui: Détruisons l’arbre avec son fruit, et retranchons-le de la terre des vivants, afin qu’on ne se souvienne plus de son nom (Jérémie 11:16) !

Jésus est aussi sous la main même de Dieu : c’est Dieu qui, au bruit d’un grand tumulte (allusion aux foules soulevées par les chefs lors du procès), a allumé un feu contre lui. Sur la croix, Christ va endurer le feu de la colère de Dieu à cause de nos péchés.

Mais si ses branches sont cassées (Jérémie 11:16), le tronc, lui, demeure toujours vert. Désormais, ceux qui reconnaissent qu’ils ne sont, par nature, que du bois sec déjà prêt pour le feu d’un juste jugement (Matthieu 3:10), sont greffés sur l’arbre toujours vert. Les sarments de vigne (les croyants) vivent maintenant de la vie du cep (Christ) et peuvent porter du fruit s’ils lui restent attachés (Jean 15).

Contrairement au souhait impie de ceux qui ont frappé le bois vert, nombreux sont ceux qui, le dimanche, se souviennent de son nom, en accord avec le souhait exprimé par le Seigneur, la nuit où il fut livré : Faites ceci en mémoire de moi (1 Corinthiens 11:23-25). Qu’il en résulte du fruit pour lui chaque jour de cette nouvelle semaine !

Source (Plaire au Seigneur)