• L'autre moitié du don de Dieu

    “Remets-nous nos dettes comme nous aussi nous remettons à nos débiteurs.” Matthieu 6. 12

     

    Cette parole de Jésus : “remets-nous nos dettes” se trouve dans la prière qu’il a enseignée à ses disciples. Ils connaissaient bien la notion de remise des dettes car cette disposition faisait partie de la Loi donnée par Dieu à Moïse. Elle stipulait la remise de toute dette existante chaque année du Jubilé (Lév. 25). Mais Jésus va plus loin. Il ne faut plus attendre le Jubilé (tous les 49 ans !) pour remettre la dette, il faut le faire… chaque fois que nous prions.

    Par les versets qui suivent, nous comprenons que les dettes que nous devons remettre sont plus que des dettes d’argent. Il s’agit de tout le mal qu’on a pu nous faire. Jésus nous parle du pardon comme d’une remise de dettes, un renoncement à exiger ce qui nous est dû. Dans le processus du pardon, cette étape — renoncer à réclamer justice — me semble incontournable et bienfaisante. Or la seule condition pour remettre une dette, c’est… qu’elle existe.

    Il est difficile de pardonner. C’est pourquoi, parmi les huit demandes qui composent la prière enseignée, c’est la seule que Jésus commente, si je peux dire ainsi, comme pour en souligner la motivation qu’elle requiert : “Si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi ; mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père ne vous pardonnera pas non plus vos fautes” (Matt. 6. 14, 15). Il ne s’agit pas là, dans ce verset, du pardon à l’égard de la culpabilité engendrée devant Dieu par nos péchés — “Il nous a pardonné toutes nos fautes” (Col. 2. 13) — mais du pardon relatif aux conséquences pour notre vie sur la terre des péchés que nous avons commis, après les avoir confessés. Demander pardon à Dieu pour nos propres fautes ne peut donc s’inscrire que dans un esprit de pardon envers ceux qui nous ont offensés. C’est ainsi que, dans sa grâce, Dieu nous incite au pardon à l’égard de ceux qui nous ont offensés.

    Il y a un parallèle très touchant entre le pardon reçu et le pardon accordé. Que Dieu nous fasse grâce n’est que la moitié du don que nous recevons. L’autre moitié du don de Dieu, c’est que nous pouvons nous-mêmes faire grâce à l’autre, et ainsi être collaborateurs du Dieu de pardon, fils et filles de notre Père miséricordieux.

    Source (Plaire au Seigneur)

    « Il n'y a pas de guérison sans pardonConfie-toi en Dieu »
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