Jeudi 24 Août 2023

"Abraham crut Dieu, et cela lui fut imputé à justice." Romains 4. 3

"Abraham, votre père, a tressailli de joie de ce qu'il verrait mon jour ; il l'a vu, et il s'est réjoui." Jean 8. 56

"Je sais que vous êtes la postérité d'Abraham ; mais vous cherchez à me faire mourir, parce que ma parole ne pénètre pas en vous." Jean 8. 37

Joie ou haine

Avoir Abraham pour père, se déclarer ses enfants, se glorifier d'être sa descendance à l'exclusion de tout autre peuple : c'était pour les Juifs, et les pharisiens en particulier, une source intarissable de satisfaction.

Dans le chapitre 8 de l'évangile de Jean, la tentative de ceux qui voulaient éprouver le Seigneur en lui amenant une femme en flagrant délit d'adultère se termine à leur entière confusion. Il en est de même après qu'ils ont proclamé : "Notre père, c'est Abraham" (v. 39), comme s'il revendiquaient un titre de noblesse. Le Seigneur leur enseigne alors comment la promesse de Dieu à leur ancêtre l'a fait réagir : "Abraham a tressailli de joie". En effet, il a cru Dieu, ce qui a été l'unique raison de sa justification. La naissance d'Isaac a été ensuite la première étape de l'accomplissement de la promesse ; elle a permis au patriarche d'en anticiper l'aboutissement dans sa descendance qui est Christ lui-même, la descendance par excellence (Galates 3. 16), celui en qui "toutes les nations de la terre seront bénies" (Genèse 22. 18).

Quelle différence entre Abraham et ses descendants vivant au temps de Jésus : l'ancêtre a "tressailli de joie" à la promesse du Messie ; les descendants haïssent "d'une haine violente" (1 Pierre 1. 8 ; Psaume 25. 19) ce Messie quand la promesse de sa venue s'accomplit ; ils veulent le faire mourir.

Comment expliquer semblables régression ? Abraham "crut Dieu" tandis que le Seigneur reproche aux Juifs d'alors : "Ma parole ne pénètre pas en vous". Autrement dit, nous ne croyez par en moi ni "en celui qui m'a envoyé" (Jean 12. 44). Tout est là ! Par la foi au Fils de Dieu, l'homme est justifié devant Dieu. Par la foi, il connaît la joie et la paix d'une vie de communion journalière avec son Seigneur et il se réjouit "d'une joie ineffable et glorieuse" (1 Pierre 1. 8).

Source (Plaire au Seigneur)