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Joie et pleurs
“Comme [Jésus] était près de la descente du mont des Oliviers, toute la multitude des disciples, remplie de joie, se mit à louer Dieu à haute voix pour tous les miracles qu’ils avaient vus, et ils disaient : Béni soit le roi qui vient au nom du Seigneur ! Paix dans le ciel, et gloire dans les lieux très hauts !” Luc 19. 37, 38
Jésus monte à Jérusalem pour la dernière fois (Luc 19. 28). Lorsqu’il atteint Bethphagé et Béthanie (deux villages très proches de Jérusalem), il envoie deux disciples chercher un ânon pour que s’accomplisse la prophétie de Zacharie : “Voici, ton roi vient à toi ; il est juste et ayant le salut, humble et monté sur un âne, et sur un poulain, le petit d’une ânesse” (Zach. 9. 9).
Quand les disciples font monter Jésus sur l’ânon, c’est le moment où s’accomplit cette prophétie qui datait de 500 ans. En ce jour mémorable, Israël va-t-il répondre à l’invitation vibrante du prophète : “Réjouis-toi avec transport, fille de Sion, pousse des cris de joie, fille de Jérusalem ! Voici, ton roi vient à toi” (v. 9) ? Bien sûr, ceux qui sont là autour de Jésus se réjouissent. Mais la cause de leur allégresse n’est pas vraiment la présence du roi ; c’est plutôt les miracles qu’ils ont vus, et spécialement le miracle de la résurrection de Lazare qui a eu lieu quelques jours auparavant à Béthanie.
Le beau tableau brossé par Zacharie préfigure le jour futur où Israël, enfin rétabli, acclamera le Fils de Dieu comme roi. Pourtant, quand Jésus arrive tout près de Jérusalem, la ville qu’il aime, il pleure sur elle (Luc 19. 41). Pourquoi ces pleurs après ces réjouissances ? C’est parce que la nation entière n’a pas su se réjouir, car elle n’a pas reconnu son Messie en Jésus de Nazareth, l’Envoyé de Dieu. Jésus pleure, car il voit que son peuple est parvenu à un point où il va s’exposer au jugement de Dieu. En effet, la foule va bientôt demander la crucifixion de Jésus.
Joie et pleurs, c’est aussi la part du chrétien aujourd’hui. Quand il pense que son Seigneur bien-aimé va régner sur la terre, qu’il sera honoré, glorifié comme le Roi des rois, le Seigneur des seigneurs, il se réjouit ! Mais il ressent aussi “une grande tristesse” devant l’incrédulité des hommes, leur révolte contre Dieu et le jugement qui pèse sur eux (Rom. 9. 2). Comme Paul, il supplie Dieu pour qu’ils soient sauvés (Rom. 10. 1).
Source (Plaire au Seigneur)
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