“Le Père m'aime, parce que je donne ma vie pour la reprendre ensuite. Personne ne me l'enlève, mais je la donne de moi-même. J'ai le pouvoir de la donner et j'ai le pouvoir de la reprendre. Tel es l'ordre que j'ai reçu de mon Père.” Jean 10. 17, 18

Même si ceux qui l’ont crucifié en sont coupables (Act 2. 23 ; 3. 15), la mort de Jésus est d’abord un acte divin de la part de Celui qui s’offrait lui-même à Dieu (Héb. 9. 14).

Certes, Judas Iscariote est venu avec soldats et gardes pour arrêter Jésus dans le jardin des Oliviers. Le Seigneur s’est alors avancé avec dignité devant ses adversaires et leur a dit : “C’est moi” (Jean 18. 5), se plaçant ainsi volontairement devant ses disciples pour les protéger.

Certes, il est sorti du prétoire vers les Juifs après avoir été flagellé et couronné d’épines, mais auparavant il “a rendu témoignage par sa belle déclaration face à Ponce Pilate” (1 Tim. 6. 13).

Certes, à l’issue du procès de Jésus, Pilate a cédé aux cris des Juifs : “À mort ! À mort ! Crucifie-le !” (Jean 19. 15). Il le leur a livré pour être crucifié, alors que Jésus venait de lui dire : “Tu n’aurais aucun pouvoir sur moi, s’il ne t’avais pas été donné d’en haut” (Jean 19. 11).

Certes, “ils prirent donc Jésus et l’emmenèrent”, mais l’apôtre Jean ajoute immédiatement : “Jésus portant sa croix, sortit de la ville pour aller vers l'endroit appelé le Crâne” (Jean 19. 17).

Là, tout va se dérouler selon l’Écriture : le partage des vêtements (Jean 19. 24 ; Ps. 22. 18), le vinaigre présenté au Sauveur (Jean 19. 28 ; Ps. 69. 21). L’œuvre de rédemption pour laquelle il était venu dans le monde est achevée ; il dit alors : “C’est accompli”.

Puis, actes ultimes de son obéissance et de son sacrifice volontaire, "baissa la tête, et rendit l'esprit” (Jean 19. 30 et verset du jour). Il fait ce que personne n’a jamais pu faire : il prend la position d’un mort, repose délibérément sa tête et détache lui-même son esprit de son corps le remettant à Dieu son Père, pour entrer dans la mort.

Personne n’a eu le pouvoir de le détourner de son but, personne n’a pu lui ôter sa vie, il l’a donnée de lui-même. Quelle majesté pour lui dans cette œuvre qu’il avait seul le pouvoir d’accomplir !

Source (Plaire au Seigneur)