Mardi 31 Octobre 2023

"[Hérode] envoya décapiter Jean dans la prison [...] Les disciples de Jean vinrent prendre son corps, et l'ensevelirent. Et il allèrent l'annoncer à Jésus." Matthieu 14. 10, 12

Jésus en deuil

Quelle triste journée que celle de l'enterrement de Jean-Baptiste ! La précurseur du Messie a été décapité par la volonté d'un tyran manipulé par une femme corrompue. Quelques-uns de ses disciples ont le courage d'aller chercher son corps pour l'ensevelir pieusement. Et maintenant, que leur reste-t-il ? Ce prophète qu'ils ont suivi est mort. C'est alors qu'ils se tournent vers Jésus, celui que Jean annonçait : Jésus, l'Agneau de Dieu.

Quelle douleur également pour Jésus d'apprendre la mort de celui à qui, quelque temps auparavant, il avait rendu un témoignage exceptionnel : il était "plus qu'un prophète ; [...] il n'en a point paru de plus grand" (Matthieu 11. 9-11). Jésus, l'homme parfait, doit faire face à la mort d'un de ses proches et son attitude peut être un exemple aux croyants qui passent par le deuil.

"Á cette nouvelle, Jésus partit dans une barque, pour se retirer à l'écart" (Matthieu 14. 13). La première réaction, à la suite d'une séparation douloureuse, est souvent de rechercher la solitude. C'est une attitude normale, saine, mais qui ne doit avoir qu'un temps. Autrement on court le risque d'entretenir son chagrin et de pleurer sur soi.

- "[Jésus] vit une grande foule, et fut ému de compassion pour elle, et il guérit les malades" (Matthieu 14. 14). La peine du Seigneur ne lui fait pas oublier les autres et leurs besoins. Celui qui est parti n'a plus besoin de rien ; en revanche, ceux qui nous entourent peuvent souffrir et avoir besoin de notre compassion. Passer sois-même par la souffrance aide à mieux comprendre celle des autres.

- "Il monta sur la montagne, pour prier à l'écart" (Matthieu 14. 23). Ce chagrin, Jésus ne le garde pas pour lui, mais l'expose à son Dieu. Le Père des miséricordes sait nous consoler de toute notre affliction (2 Corinthiens 1. 3, 4). Répandons librement notre peine devant lui !

Il est vrai que Jésus était Dieu, il était parfait, il savait qu'un jour il ressusciterait Jean-Baptiste. C'est juste, mais n'effaçons pas l'humanité de notre Seigneur : celui qui a appris le martyr de Jean-Baptiste,  celui qui a pleuré au tombeau de Lazare, est celui qui peut compatir avec nous, car "il a souffert lui-même" (Hébreux 2. 18). Ayons la sensibilité de Jésus face aux épreuves de nos frères et soeurs.

Source (Plaire au Seigneur)