Vendredi 17 Mars 2023

"Après avoir renvoyé la foule, ils l'emmenèrent dans la barque où il se trouvait ; il y avait aussi d'autres barques avec lui. Il s'éleva un grand tourbillon, et les flots se jetaient dans la barque, au point qu'elle se remplissait déjà. Et lui, il dormait à la poupe sur un coussin. Ils le réveillèrent, et lui dirent : Maître, ne t'inquiètes-tu pas de ce que nous périssons ?" Marc 4. 36-38

Christ dans la tempête

Á l'âge de 27 ans, Rembrandt peint « Christ dans la tempête » (1633) pour illustrer le récit rapporté par Marc. Avec sa technique caractéristique opposant la lumière aux ombres, Rembrandt peint l'embarcation sur la mer déchaînée avec, à bord, le Seigneur et ses disciples. Les vagues se jettent dans la barque. On voit que les disciples cherchent par tous les moyens à éviter de couler, mais ils ne maîtrisent pas la situation, leurs visages sont marqués par la peur. Certains sont en train de réveiller Jésus qui dormait sur un coussin à l'arrière, à côté du pilote.

Je me met à les compter... je découvre alors la présence d'un treizième disciple à bord ! Cet homme ressemble comme nul autre à Rembrandt ! Audacieusement, le peintre s'est intégré dans le récit. Il est le seul à me regarder droit dans les yeux, moi devant cette toile en train de recompter, comme pour me dire : « Et si tu étais à cette place ! »

Revenons au récit. Les disciples réveillent Jésus pour lui faire prendre conscience des circonstances adversaires : "Maître, ne t'inquiètes-tu pas de ce que nous périssons ?" Pour se faire comme le Fils de Dieu, Jésus calme la tempête. Il reprend le vent et dit à la mer : "Silence ! Tais-toi !" Le vent tombe et il se fait un grand calme.

Comment ne pas entendre en écho tous les reproches des hommes – et de nous-même peut-être – envers ce Seigneur, quand il nous semble qu'il se désintéresse de ce qui nous arrive ? En m'intégrant dans ce tableau, je découvrirai que, comme dans l'épisode de la tempête sur la mer de Galilée, le Seigneur tient les commandes dans toutes les circonstances de ma vie.

Lorsque tout va bien, nous nous berçons facilement de l'illusion d'avoir laissé les commandes au Seigneur ; mais dans l'adversité nous vérifions que nous avons absolument besoin de lui pour tenir le gouvernail de notre barque.

Source (Plaire au Seigneur)