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Qu'est-ce qui rend aveugle ? (1)
"Isaac devenait vieux et ses eux s'étaient affaiblis au point qu'il ne voyait plus. Alors il appela son fils aîné Ésaü et lui dit : Mon fils ! Il lui répondit : Me voici !" Genèse 27:1
Qu’est-ce qui rend aveugle ? C’est-à-dire, spirituellement parlant, qu’est-ce qui fausse le jugement ? Plusieurs exemples de la Parole de Dieu répondent à cette question. Le premier est celui d’Isaac, le patriarche.
Dès le début du récit du chapitre 27 de la Genèse, l’attention du lecteur est attirée sur la cécité d’Isaac. Cependant cette infirmité physique suggère un manque de discernement évident : c’est aussi une cécité spirituelle qui aura de graves conséquences.
Isaac se croit près de mourir. Le moment est venu, pense-t-il, de transmettre à sa descendance la bénédiction, liée essentiellement aux promesses de Dieu faites à Abraham et à sa postérité. Or, quelle est la préoccupation d’Isaac dans ce moment solennel ? Comment songe-t-il à se préparer pour cet événement où la foi doit être clairvoyante ? Il ne devrait être occupé que de la bonté et de la grandeur de l’Éternel, du Dieu des cieux, qui s’est engagé par serment envers Abraham et sa descendance (Genèse 15:9-21 24:7). Mais Isaac désire d’abord se rassasier de gibier, boire du vin, avant de donner sa bénédiction ! Et comme Ésaü est son fils préféré, un chasseur habile, c’est à lui qu’il réserve cette bénédiction. Il résiste ainsi au choix de Dieu qui avait dit : "Le plus grand sera asservi au plus petit." Isaac, croyant parler à Ésaü, dit exactement le contraire : "Sois le maître de tes frères." Voilà où mènent le manque de sobriété et le favoritisme.
L’exemple d’Isaac est particulièrement grave. Mais il est donné pour que le chrétien en tire instruction. Au sein de la famille tout autant que dans l’Église, exprimer des préférences a créé des situations souvent douloureuses et lourdes de conséquences. Au contraire la sagesse d’en haut est… sans partialité (Jacques 3:17) ; et cette sagesse, Dieu la donne à qui la demande (Jacques 1:5).
"Que les vieillards doivent être sobres" (Tite 2:2). Paul pense peut-être à la faute d’Isaac lorsqu’il écrit ces lignes. Mais il recommande aussi la sobriété aux femmes, aux jeunes gens, à Timothée lui-même et aux anciens.
La sobriété dans tous les domaines fait partie du témoignage du chrétien dans le monde. C’est aussi la condition indispensable pour exercer un ministère dans la dépendance du Seigneur.
Source (Plaire au Seigneur)
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