Jeudi 2 Novembre 2023

"Une femme cananéenne [...] vint se prosterner devant lui, disant : Seigneur, secours-moi ! Il répondit : Il n’est pas bien de prendre le pain des enfants, et de le jeter aux petits chiens. Oui, Seigneur, dit-elle, mais les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres. Alors Jésus lui dit : Femme, ta foi est grande." Matthieu 15. 22-28

La foi manifestée par l'épreuve

Peu avant cette rencontre, Jésus avait déclaré que le jugement des villes de Tyr et Sidon tiendrait compte du fait qu'elles n'avaient pas été témoins des miracles de Jésus. C'et dans les parages de ces villes que Jésus se retire momentanément lorsqu'il quitte la Galilée, la province où il a grandi mais qui pourtant l'accueille si mal maintenant. Il désire sans doute avoir l'occasion de faire comprendre que le salut de Dieu s'étendrait désormais à tous les hommes, bien au-delà d'Israël. C'est ce qu'il va faire en délivrant d'un démon la fille d'une femme cananéenne qui habitait là.

Cette femme s'est renseignée et elle connaît mieux que les Galiléens les titres de cet homme humble qui visite son pays : "Seigneur, Fils de David !" (v. 22). Elle est terriblement éprouvée dans son coeur de mère, mais elle a la certitude que Jésus est plein de bonté et qu'il va délivrer sa fille. Pour mettre en valeur sa foi, le Seigneur ne répond pas tout de suite à sa demande pressante ; il lui parle avec une apparente dureté en la comparant aux païens que les Juifs considéraient comme "des chiens". Mais elle ne recule devant aucune rebuffade et insiste humblement afin d'obtenir gain de cause pour sa fille "cruellement tourmentée par un démon".

Les disciples ne manifestent qu'un seul souci : celui d'être débarrassés de cette femme qui leur casse les oreilles. Ils ont pourtant assisté à l'entretien de Jésus avec le centurion romain et devraient savoir que l'amour et la compassion de leur Maître s'exerce envers tous (Matthieu 8. 5-13). Jésus a discerné la grande foi de cette femme, et c'est à cette foi qu'il répond en guérissant sa fille.

Chaque homme possède une âme immortelle précieuse aux yeux de Dieu. Aurions-nous tendance à faire des différences entre les hommes ou les femmes qui vivent près de nous ? Reculons-nous lorsqu'il s'agit d'annoncer l'Évangile à une personne qui n'est pas de notre milieu social ou culturel ? L'Évangile s'adresse à tous et il est "la puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit" (Romains 1. 16 Version Nouvelle Édition de Genève).

Source (Plaire au Seigneur)