“Le royaume du monde de notre Seigneur et de son Christ est venu, et il régnera aux siècles des siècles.” Apocalypse 11. 15

Lorsque Dieu crée les cieux et la terre, il confie à Adam la domination sur toutes les créatures. Mais en désobéissant à Dieu, l’homme se disqualifie en tant qu’administrateur de Dieu sur sa création. Il reçoit la sentence de mort ; le sol lui-même est maudit et la création tout entière est assujettie à la vanité, à l’incapacité d’atteindre un but (Rom. 8. 20).

Dieu ne serait pas Dieu s’il renonçait à ce qu’il a prévu ! Il fait à Abraham des promesses de bénédiction pour toutes les nations. Puis il annonce à David l’arrivée future d’une royauté toute de grâce et de gloire (2 Sam. 7). David comprend que l’Éternel parle non seulement de son descendant immédiat, mais d’une dynastie royale permanente (2 Sam. 7. 19, 29). Enfin, quand le temps est venu, Dieu envoie son propre Fils, en qui il trouve pleinement son plaisir.

C’est lui, leur Sauveur et Messie, que les Juifs rejettent, lui l’héritier des promesses faites à Abraham et l’héritier du trône de Jérusalem annoncé à David. Jésus pourrait faire valoir ses propres droits en vue d’établir sa gloire royale : ne dit-il pas à ses disciples que “toutes choses lui ont été livrées par son Père” (Matt. 11. 27) ? Au contraire, il se réjouit du fait que son Père a trouvé bon de révéler ses pensées aux petits et aux humbles. Pourtant, il sait qu’il lui faut mourir pour que la grâce divine se répande sur toutes les nations. Ni les souffrances de son chemin d’humiliation, ni celles de la croix ne le feront dévier de son dévouement.

C’est à cet homme crucifié, mais maintenant vainqueur et ressuscité, que toute autorité a été donnée dans le ciel et sur la terre. Il est assis sur le trône céleste, à la droite de Dieu ; il attend d’avoir près de lui son Épouse, l’Église. Alors il reviendra là où il a été crucifié, et il établira son règne pour la seule gloire de Dieu et la bénédiction de toute la terre.

“Quand il aura aboli tout pouvoir, toute autorité, et toute puissance”, il remettra ce royaume à Dieu le Père (1 Cor. 15. 24). Ce sera la fin de son gouvernement du monde et, pour tous les élus, “l’entrée dans le royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ” (2 Pi. 1. 11). Dès lors, il régnera “aux siècles des siècles”, c’est-à-dire pour l’éternité.

Source (Plaire au Seigneur)