Mardi 1 Novembre 2022

Assumons nos responsabilités

Tamar s'installa, accablée, chez son frère Absalom. Le roi David apprit tout ce qui s'est passé et il en fut très irrité. Quand à Absalom, il ne parla ni en bien ni en mal à Amnon, mais il éprouva de la haine pour lui parce qu'il avait déshonoré sa soeur Tamar. 2 Samuel 13:21,22

Les faiblesses des croyants, même s’il est pénible d’en parler, sont là aussi pour nous instruire. Si des hommes de foi comme David ont connu de graves défaillances, cela peut nous arriver aussi.

Amnon est le fils premier-né de David (2 Samuel 3:2). Il a donc des privilèges particuliers. Amnon est, dans la hiérarchie familiale, un homme très important : il pourrait légitimement accéder au trône. Pourtant cet homme viole sa demi-sœur, puis la chasse. Il perd ainsi toute la dignité qui s’attachait à sa position d’héritier et il est devenu passible de mort (Deutéronome 22:22-29).

David apprend ce qui s’est passé. Il en est très irrité. Qui ne le serait pas à sa place ? Mais est-ce suffisant ? Nous ne le voyons pas agir, ni prendre de sanctions, ni même formuler un reproche. Pourtant il est le père et en plus le roi, celui qui se doit de maintenir l’ordre moral dans sa famille et dans le pays dont il a la charge.

Bien qu’il soit apparemment passé sous silence, ce viol va coûter la vie à Amnon : Absalom, frère de Tamar, le tuera deux ans plus tard. Si David avait puni son fils comme c’était son devoir, Absalom n’aurait peut-être pas tué son demi-frère.

Le meurtre commis par Absalom méritait aussi la mort. Mais il y échappe en se réfugiant chez son grand-père maternel, un païen. Au bout de trois ans, il revient à Jérusalem et, deux ans après, David l’embrasse sans que le péché de son fils ait été jugé. Mais le temps ne peut pas effacer un péché ; il fallait pour cela qu’il y ait confession et offrande d’un sacrifice. David apprendra douloureusement, par la révolte d’Absalom qui se terminera par sa mort, les conséquences de sa fuite devant ses responsabilités. C’est aussi vrai aujourd’hui pour chacun de nous.

Enfin, on peut se demander si l’absence de réactions de David n’est pas due au souvenir de sa faute avec Bath-Shéba et du meurtre déguisé d’Urie, son mari.

Source (Plaire au Seigneur)